24 janvier, 2012

TIENS TIENS On dirait qu'ils commencent à être démasqués !

A lire cette semaine (19 au 25/01/2012) Le Nouvel Observateur consacre 3 pages aux PERVERS MANIPULATEURS !

24 octobre, 2006

à Vina

J'ai lu plusieurs fois ton mail et ai voulu prendre le temps pour y répondre.
Je ne suis pas psy (même si aujourd'hui je réorganise ma vie pour le devenir) et ce que j'ai envie de te dire n'a que la valeur d'une discussion entre femmes ayant vécu le même calvaire. Rien de plus, rien de moins.

J'ai lu beaucoup de détresse dans ton commentaire (post précédent), beaucoup de questions, de remise en question de ce que tu es, de peur, de doutes, et de souffrance.
Je m'y suis reconnu aussi, dans ce déluge de questions, d'anecdotes...

Tout d'abord je tenais à te dire que la douleur que l'on ressent ne s'évalue pas en fonction de celle des autres même si parfois cela aide à relativiser. Tu souffres et tu en as le droit !

Tu es aujourd'hui dans la phase des questions : ai je fait quelque chose de mal ? le problême vient il de moi ? suis je si nulle ? est il véritablement pervers ou est ce que j'exagère ? que faire ?
Pour cela, tu ressasses sans cesse les mêmes épisodes, les mêmes mots qu'il t'a dit, décortiques ses réactions.

Cette phase nous y sommes toutes et tous passé. c'est une phase extrèmement douloureuse car elle fait naitre bien souvent la culpabilité et surtout la confusion.

En te lisant je comprends que tu es une personne généreuse, avec une merveilleuse conception de l'amour ("Pour moi aimer signifiait être là pour l'autre et vouloir son bonheur, fusse-t-il avec une autre. Aimer ce n'est pas s'approprier quelqu'un. Au nom de cette idée j'étais prête à me sacrifier pour lui... ") et c'est pour cela qu'il t'a choisi !! parce que tu es "une belle personne" qui possède justement ce qu'il n'a pas : la capacité à aimer....le plus cadeau de la vie....

Je ne sais combien de temps cette phase de questions doit durer pour que tu passes à ta reconstruction. Pour moi elle a duré très longtemps, trop longtemps et m'a handicapée dans mes relations, m'a fait passé à côté d'un homme merveilleux, m'a paralysé dans mes projets de vie, de travail.....
je ne peux que t'exhorter à ne pas chercher. Comment comprendre un PN ?! Cela est impossible pour nous qui sommes son opposé.

Tu dois fuir et tu as déjà commencé. Jamais il ne s'excusera, jamais il ne se rendra compte de ce qu'il a fait, il ne le peut pas ce Monstre.
Tu dois couper les ponts (je sais c'est plus facile à dire qu'à faire) et t'occuper de toi. Fais toi confiance, tu pourras à nouveau faire des projets avec quelqu'un qui en vaudra la peine je n'en doute pas.

La parole est libératoire et l'écriture l'a été pour moi, elle peut l'être pour toi et tu as eu raison d'en parler ici.

Prends soin de toi et n'oublie jamais que si cet homme a pu te faire du mal c'est parce que tu es quelqu'un de "riche", quelqu'un de généreux, quelqu'un de bien.

21 octobre, 2006

Pervers narcissique :"Définition longue et détaillée de mme hirigoyen"

Je reporte ici un témoignage très intéressant reprenant le livre de mde Hirigoyen
J'ai trouvé cette analyse sur le forum teemix : http://teemix.aufeminin.com/world/communaute/forum/forum2.asp?forum=psycho1&m=51384&whichpage=1#550562

Merci à Labyne pour cette très claire analyse.


"Définition longue et détaillée de mme hirigoyen"
Envoyé par labyne le 20 mars 2006 à 13:15

"Le bourreau ou "pervers narcissique" suivant la pathologie dressée par Mme Hirigoyen, peut être un homme ou une femme ; la violence morale n'est pas l'apanage des seuls hommes, bon nombre de femmes sont des tyrans domestiques ; les médias donnent trop souvent l'impression que les harceleurs sont tous des hommes et nous devons bannir ce jugement erroné, les hommes victimes ont tout simplement plus de mal à parler de leurs souffrances.
Quel que soit son sexe, son âge, sa nationalité, le bourreau a toujours le même
comportement, il vampirise sa victime, buvant son énergie vitale. On peut mettre des années avant de se rendre compte du processus de destruction mis en place. Au commencement il peut n'y avoir que des petites brimades, des phrases anodines mais méprisantes, pleines de sous entendus blessants, avilissants, voir violents, c'est la répétition constante de ces actes qui rend l'agression évidente. Souvent un incident vient déclencher la crise qui amène l'agresseur à dévoiler son piège ; en règle générale, c'est la prise de conscience de la victime, et ses sursauts de révolte, qui vont déclencher le processus de mise à mort : car il peut y avoir véritable mise à mort psychique, où l'agresseur n'hésitera pas à employer tous les moyens pour parvenir à ces fins: anéantir sa proie.
Le "pervers narcissique" est une personne totalement dépourvue d'empathie, qui n'éprouve aucun respect pour les autres, qu'il considère comme des objets utiles à ses besoins de pouvoir, d'autorité. Il a besoin d'écraser pour exister : et la proie rêvée reste l'enfant fragile et malléable, avec sa confiance illimitée et sa soif d'amour et de reconnaissance.
Le bourreau ne possède pas de personnalité propre, elle est forgée sur des masques dont il change suivant les besoins, passant de séducteur paré de toutes les qualités, à celui de victime faible et innocente, ne gardant son véritable visage de démon que pour sa victime. Et encore peut il jouer avec elle au chat et à la souris, faisant patte de velours pour mieux la tenir, puis sortant ses griffes lorsqu'elle cherche à s'évader.
Ce sont souvent des êtres doués d'une intelligence machiavélique, leur permettant d'élaborer des pièges très subtils.
Ils culpabilisent à outrance leur proie, ne supportent pas d'avoir tort, sont incapables de discussions ouvertes et constructives ; ils bafouent ouvertement leur victime, n'hésitant pas à la dénigrer, à l'insulter autant que possible sans témoins, sinon ils s'y prennent avec subtilité, par allusions, tout aussi destructrices, mais invisibles aux regards non avertis.
Méfions-nous de son apparence séduisante. Le pervers narcissique est un vampire, sans affect, qui aspire la substance vitale de sa victime jusqu'à l'anéantir.
Un Narcisse, au sens du Narcisse d'Ovide, est quelqu'un qui croit se trouver en se regardant dans le miroir. Sa vie consiste à chercher son reflet dans le regard des autres. L'autre n'existe pas en tant qu'individu mais en tant que miroir. Un Narcisse est une coque vide qui n'a pas d'existence propre ; c'est un pseudo, qui cherche à faire illusion pour masquer son vide. Son destin est une tentative pour éviter la mort. C'est quelqu'un qui n'a jamais été reconnu comme un être humain et qui a été obligé de se construire un jeu de miroirs pour se donner l'illusion d'exister. Comme un kaléidoscope, ce jeu de miroirs a beau se répéter et se multiplier, cet individu reste construit sur du vide.
Le Narcisse, n'ayant pas de substance, va se brancher sur l'autre et, comme une sangsue, essayer d'aspirer sa vie. Etant incapable de relation véritable, il ne peut le faire que dans un registre pervers, de malignité destructrice. Incontestablement, les pervers ressentent une jouissance extrême, vitale, à la souffrance de l'autre et à ses doutes, comme ils prennent plaisir à asservir l'autre et à l'humilier. Tout commence et s'explique par le Narcisse vide, construction en reflet, à la place de lui-même et rien à l'intérieur, de la même manière qu'un robot est construit pour imiter la vie, avoir toutes les apparences ou toutes les performances de la vie, sans la vie. Le dérèglement sexuel ou la méchanceté ne sont que les conséquences inéluctables de cette structure vide. Comme les vampires, le Narcisse vide a besoin de se nourrir de la substance de l'autre. Quand il n'y a pas la vie, il faut tenter de se l'approprier ou, si c'est impossible, la détruire pour qu'il n'y ait de vie nulle part.
Les pervers narcissiques sont envahis par un autre dont ils ne peuvent se passer. Cet autre n'est même pas un double, qui aurait une existence, seulement un reflet d'eux-mêmes. D'où la sensation qu'ont les victimes d'être niées dans leur individualité. La victime n'est pas un individu autre, mais seulement un reflet. Toute situation qui remettrait en question ce système de miroirs, masquant le vide, ne peut qu'entraîner une réaction en chaîne de fureur destructrice. Les pervers narcissiques ne sont que des machines à reflets qui cherchent en vain leur image dans le miroir des autres.
Ils sont insensibles, sans affect. Comment une machine à reflets pourrait-elle être sensible? De cette façon, ils ne souffrent pas. Souffrir suppose une chair, une existence. Ils n'ont pas d'histoire puisqu'ils sont absents. Seuls des êtres présents au monde peuvent avoir une histoire. Si les pervers narcissiques se rendaient compte de leur souffrance, quelque chose commencerait pour eux. Mais ce serait quelque chose d'autre, la fin de leur précédent fonctionnement. Les pervers narcissiques sont des individus mégalomanes qui se posent comme référents, comme étalon du bien et du mal, de la vérité. On leur attribue souvent un air moralisateur, supérieur, distant. Même s'ils ne disent rien, l'autre se sent pris en faute. Ils mettent en avant leurs valeurs morales irréprochables qui donnent le change et une bonne image d'eux-mêmes. Ils dénoncent la malveillance humaine. Ils présentent une absence totale d'intérêt et d'empathie pour les autres, mais ils souhaitent que les autres s'intéressent à eux. Tout leur est dû. Ils critiquent tout le monde, n'admettent aucune mise en cause et aucun reproche. Face à ce monde de pouvoir, la victime est forcément dans un monde de failles. Montrer celles des autres est une façon de ne pas voir ses propres failles, de se défendre contre une angoisse d'ordre psychotique. Les pervers entrent en relation avec les autres pour les séduire. On les décrit souvent comme des personnes séduisantes et brillantes. Une fois le poisson attrapé, il faut seulement le maintenir accroché tant qu'on en a besoin. Autrui n'existe pas, il n'est pas vu, pas entendu, il est seulement utile. Dans la logique perverse, il n'existe pas de notion de respect de l'autre.
La séduction perverse ne comporte aucune affectivité, car le principe même du fonctionnement pervers est d'éviter tout affect. Le but est de ne pas avoir de surprise. Les pervers ne s'intéressent pas aux émotions complexes des autres. Ils sont imperméables à l'autre et à sa différence, sauf s'ils ont le sentiment que cette différence peut les déranger. C'est le déni total de l'identité de l'autre, dont l'attitude et les pensées doivent être conformes à l'image qu'ils se font du monde.
La force des pervers est leur insensibilité. Ils ne connaissent aucun scrupule d'ordre moral. Ils ne souffrent pas. Ils attaquent en toute impunité car même si, en retour, les partenaires utilisent des défenses perverses, ils ont été choisis pour n'atteindre jamais à la virtuosité qui les protégerait.
Les pervers peuvent se passionner pour une personne, une activité ou une idée, mais ces flambées restent très superficielles. Ils ignorent les véritables sentiments, en particulier les sentiments de tristesse ou de deuil. Les déceptions entraînent chez eux de la colère ou du ressentiment avec un désir de revanche. Cela explique la rage destructrice qui s'empare d'eux lors des séparations. Quand un pervers perçoit une blessure narcissique (défaite, rejet), il ressent un désir illimité d'obtenir une revanche. Ce n'est pas, comme chez un individu coléreux, une réaction passagère et brouillonne, c'est une rancune inflexible à laquelle le pervers applique toutes ses capacités de raisonnement.
Les pervers, tout comme les paranoïaques, maintiennent une distance affective suffisante pour ne pas s'engager vraiment. L'efficacité de leurs attaques tient au fait que la victime ou l'observateur extérieur n'imaginent pas qu'on puisse être à ce point dépourvu de sollicitude ou de compassion devant la souffrance de l'autre.
Le partenaire n'existe pas en tant que personne mais en tant que support d'une qualité que les pervers essaient de s'approprier. Les pervers se nourrissent de l'énergie de ceux qui subissent leur charme. Ils tentent de s'approprier le narcissisme gratifiant de l'autre en envahissant son territoire psychique. Le problème du pervers narcissique est de remédier à son vide. Pour ne pas avoir à affronter ce vide (ce qui serait sa guérison), le Narcisse se projette dans son contraire. Il devient pervers au sens premier du terme: il se détourne de son vide (alors que le non pervers affronte ce vide). D'où son amour et sa haine pour une personnalité maternelle, la figure la plus explicite de la vie interne. Le Narcisse a besoin de la chair et de la substance de l'autre pour se remplir. Mais il est incapable de se nourrir de cette substance charnelle, car il ne dispose même pas d'un début de substance qui lui permettrait d'accueillir, d'accrocher et de faire sienne la substance de l'autre. Cette substance devient son dangereux ennemi, parce qu'elle le révèle vide à lui-même.
Les pervers narcissiques ressentent une envie très intense à l'égard de ceux qui semblent posséder les choses qu'ils n'ont pas ou qui simplement tirent plaisir de leur vie. L'appropriation peut être sociale, par exemple séduire un partenaire qui vous introduit dans un milieu social que l'on envie: haute bourgeoisie, milieu intellectuel ou artistique... Le bénéfice de cette opération est de posséder un partenaire qui permet d'accéder au pouvoir. Ils s'attaquent ensuite à l'estime de soi, à la confiance en soi chez l'autre, pour augmenter leur propre valeur. Ils s'approprient le narcissisme de l'autre.
Pour des raisons qui tiennent à leur histoire dans les premiers stades de la vie, les pervers n'ont pas pu se réaliser. Ils observent avec envie que d'autres individus ont ce qu'il faut pour se réaliser. Passant à côté d'eux-mêmes, ils essaient de détruire le bonheur qui passe près d'eux. Prisonniers de la rigidité de leurs défenses, ils tentent de détruire la liberté. Ne pouvant jouir pleinement de leur corps, ils essaient d'empêcher la jouissance du corps des autres, même chez leurs propres enfants. Etant incapables d'aimer, ils essaient de détruire par cynisme la simplicité d'une relation naturelle.
Pour s'accepter, les pervers narcissiques doivent triompher et détruire quelqu'un d'autre en se sentant supérieurs. Ils jouissent de la souffrance des autres. Pour s'affirmer, ils doivent détruire.
Il y a chez eux une exacerbation de la fonction critique qui fait qu'ils passent leur temps à critiquer tout et tout le monde. De cette façon, ils se maintiennent dans la toute-puissance :
Si les autres sont nuls, je suis forcément meilleur qu'eux.
Le moteur du noyau pervers, c'est l'envie, le but de l'appropriation. L'envie est un sentiment de convoitise, d'irritation haineuse à la vue du bonheur, des avantages d'autrui. Il s'agit d'une mentalité d'emblée agressive qui se fonde sur la perception de ce que l'autre possède et dont on est dépourvu. Cette perception est subjective, elle peut même être délirante. L'envie comporte deux pôles : l'égocentrisme d'une part et la malveillance, avec l'envie de nuire à la personne enviée, d'autre part. Cela présuppose un sentiment d'infériorité vis-à-vis de cette personne, qui possède ce qui est convoité. L'envieux regrette de voir l'autre posséder des biens matériels ou moraux, mais il est plus désireux de les détruire que de les acquérir. S'il les détenait, il ne saurait pas quoi en faire. Il ne dispose pas de ressources pour cela. Pour combler l'écart qui sépare l'envieux de l'objet de sa convoitise, il suffit d'humilier l'autre, de l'avilir.
Ce que les pervers envient, avant tout, c'est la vie chez l'autre. Ils envient la réussite des autres, qui les met face à leur propre sentiment d'échec, car ils ne sont pas plus contents des autres qu'ils ne le sont d'eux-mêmes; rien ne va jamais, tout est compliqué, tout est une épreuve. Ils imposent aux autres leur vision péjorative du monde et leur insatisfaction chronique concernant la vie. Ils cassent tout enthousiasme autour d'eux, cherchent avant tout à démontrer que le monde est mauvais, que les autres sont mauvais, que le partenaire est mauvais. Par leur pessimisme, ils entraînent l'autre dans un registre dépressif pour, ensuite, le lui reprocher.
Le désir de l'autre, sa vitalité, leur montre leurs propres manques. On retrouve là l'envie, commune à bien des êtres humains, du lien privilégié que la mère entretient avec son enfant. C'est pour cela qu'ils choisissent le plus souvent leurs victimes parmi des personnes pleines d'énergie et ayant goût à la vie, comme s'ils cherchaient à s'accaparer un peu de leur force. L'état d'asservissement, d'assujettissement de leur victime à l'exigence de leur désir, la dépendance qu'ils créent leur fournit des témoignages incontestables de la réalité de leur appropriation.
L'appropriation est la suite logique de l'envie.
Les biens dont il s'agit ici sont rarement des biens matériels. Ce sont des qualités morales, difficiles à voler : joie de vivre, sensibilité, qualités de communication, créativité, dons musicaux ou littéraires... Lorsque le partenaire émet une idée, les choses se passent de telle façon que l'idée émise ne reste plus la sienne mais devient celle du pervers. Si l'envieux n'était pas aveuglé par la haine, il pourrait, dans une relation d'échange, apprendre comment acquérir un peu de ces dons. Cela suppose une modestie que les pervers n'ont pas.
Les pervers narcissiques s'approprient les passions de l'autre dans la mesure où ils se passionnent pour cet autre ou, plus exactement, ils s'intéressent à cet autre dans la mesure où il est détenteur de quelque chose qui pourrait les passionner. On les voit ainsi avoir des coups de cur puis des rejets brutaux et irrémédiables. L'entourage comprend mal comment une personne peut être portée aux nues un jour puis démolie le lendemain. Les pervers absorbent l'énergie positive de ceux qui les entourent, s'en nourrissent et s'en régénèrent, puis ils se débarrassent sur eux de toute leur énergie négative.
La victime apporte énormément, mais ce n'est jamais assez. N'étant jamais contents, les pervers narcissiques sont toujours en position de victime, et la mère (ou bien l'objet sur lequel ils ont projeté leur mère) est toujours tenue pour responsable. Les pervers agressent l'autre pour sortir de la condition de victime qu'ils ont connue dans leur enfance. Dans une relation, cette attitude de victime séduit un partenaire qui veut consoler, réparer, avant de le mettre dans une position de coupable. Lors des séparations, les pervers se posent en victimes abandonnées, ce qui leur donne le beau rôle et leur permet de séduire un autre partenaire, consolateur.
Les pervers se considèrent comme irresponsables parce qu'ils n'ont pas de subjectivité véritable. Absents à eux-mêmes, ils le sont tout autant aux autres. S'ils ne sont jamais là où on les attend, s'ils ne sont jamais pris, c'est tout simplement qu'ils ne sont pas là. Au fond, quand ils accusent les autres d'être responsables de ce qui leur arrive, ils n'accusent pas, ils constatent : puisque eux-mêmes ne peuvent être responsables, il faut bien que ce soit l'autre. Rejeter la faute sur l'autre, médire de lui en le faisant passer pour mauvais permet non seulement de se défouler, mais aussi de se blanchir. Jamais responsables, jamais coupables : tout ce qui va mal est toujours de la faute des autres.
Ils se défendent par des mécanismes de projection : porter au crédit d'autrui toutes leurs difficultés et tous leurs échecs et ne pas se mettre en cause. Ils se défendent aussi par le déni de la réalité. Ils escamotent la douleur psychique qu'ils transforment en négativité. Ce déni est constant, même dans les petites choses de la vie quotidienne, même si la réalité prouve le contraire. La souffrance est exclue, le doute également. Ils doivent donc être portés par les autres. Agresser les autres est le moyen d'éviter la douleur, la peine, la dépression.
Les pervers narcissiques ont du mal à prendre des décisions dans la vie courante et ont besoin que d'autres assument les responsabilités à leur place. Ils ne sont pas autonomes, ne peuvent se passer d'autrui, ce qui les conduit à un comportement collant et à une peur de la séparation ; pourtant, ils pensent que c'est l'autre qui sollicite la sujétion. Ils refusent de voir le caractère dévorant de leur accrochage à l'autre, qui pourrait entraîner une perception négative de leur propre image. Cela explique leur violence face à un partenaire trop bienveillant ou réparateur. Si au contraire celui-ci est indépendant, il est perçu comme hostile et rejetant. "

20 octobre, 2006

COMMUNIQUER avec un Pervers Narcissique

Si pour ma part je me considère comme sortie d'affaire et que je n'ai plus besoin de me confier ici, c'est vous qui m'y ramenez.
Vos commentaires, vos mails, me donnent envie de vous apporter mon aide aussi petite soit elle, de vous soutenir comme je l'ai été moi-même.
Ici je réponds à Titouan qui s'était confié sur un précédent post et qui vient de me donner de ses nouvelles - bonnes :) -

Je n'avais rien qui me rattachait à v, ni des questions d'argent, ni un logement en commun, ni d'enfant ensemble et finalement cela a été assez "facile" de couper les ponts.
Par contre, continuer à être en relation avec un pervers narcissique à travers des enfants en commun doit être extrèmement difficile et concerne malheureusement beaucoup d'entre vous.
Ce que j'ai compris et ai pu expérimenter, peut peut-être vous aider.

"vous pouvez si vous en avez la force et le courage mettre en place des techniques de contre-manipulation telles que préconisées par Mme Nazare-aga : Faire le deuil d'une communication idéale ; établir une communication floue et superficielle consistant à ne pas s'engager**. Ces techniques permettent de désamorcer la crise et parfois de piéger l'agresseur. Il ne s'agit pas de devenir manipulateur à son tour ; contre-manipuler consiste à s'adapter à chaque instant au manipulateur pour s'en protéger, c'est épuisant, et peut entraîner des troubles psychosomatiques comme réponses à l'agression." - http://www.ajc-violence.org/pages/conseils.html -


Le plus important est de comprendre que votre interlocuteur ne CHANGERA PAS, JAMAIS.
Vous ne pourrez JAMAIS obtenir de lui une quelconque prise de conscience, des remords, des regrets, des excuses. Si par hasard, son discours le laisse penser c'est qu'il vous manipule.
La seule chose que vous pouvez faire c'est VOUS PROTEGER.

Pour cela j'ai appris à ME DETACHER de ses mots, voire même à ne pas l'écouter. J'ai passé beaucoup de temps à décortiquer le mécanisme de nos conversations : ce qu'il me disait, son ton, ses allusions, sa façon de se poser en victime et de me faire culpabiliser. J'ai du comprendre quels étaient les mécanismes qui se mettaient alors en place chez moi : sentiment d'injustice, d'incompréhension et volonté d'arriver à une compréhension mutuelle (impossible), empathie, colère, tristesse etc.
C'est à ce prix que j'ai pu le "NEUTRALISER".

Je vais vous raconter ici ma première "victoire" (après 5 ans !) C'est un peu long mais peut-être ce récit vous aidera t'il.

Les faits : (racontés dans des posts précédents datant du mois de septembre 2005 : "piqure de rappel"
- nous étions séparés (500 kms)
- il me relançait depuis des mois en m'assurant de son amour et de son désir que je le rejoigne
- Le soir même il m'envoie des sms dans ce sens
- toute la nuit j'éssaie de le joindre et lui laisse des messages pour lui dire que j'arrive
- Je prend le train au petit matin (8 heures) sans avoir pu lui parler
- J'arrive à la gare il est 10 heures, nous sommes dimanche
- je n'ai pas dormi (évidemment!)
- je suis arrivée à la gare depuis 1h30 quand il m'appelle
- il éclate en sanglots me disant qu'il n'est pas seul et me demandant de lui laisser le temps de régler ça et de venir me chercher
- je suis éffondrée mais c'est lui qui pleure et qui me demande de la compassion
- je reprend le train dans l'autre sens en me disant que "rien ne change" et en pleurant toutes les larmes de mon corps ! ;)
- il éssaie de me rappeler des 10zaines de fois, je suis sous le choc et l'envoie ballader
- Plus de nouvelles, aucun mail, aucune lettre, aucun message d'excuse
- Prise de remords (eh oui! evidemment) j'essaie de le joindre
- il me bascule sur répondeur à chaque fois
- finalement il finit par décrocher et......m'insulte !

Je sais que vous comprenez exactement de quoi je parle ! ;) (malheureusement)

ça c'était les faits pour que vous compreniez bien de quoi il s'agit.
Maintenant passons à ma "victoire"

j'étais en colère, c'est peu de le dire ! à l'entendre j'étais un monstre d'égoïsme, ce que moi j'avais pu ressentir n'avait aucune mesure avec ce que je lui avais fait !!!!!! aucune douceur dans ces mots, aucun regret, aucune EMPATHIE !!!!

Pour une fois j'ai éssayé de voir le problème dans un autre sens.
Je l'ai rappellé et au lieu d'essayer de lui démontrer mon point de vue, de chercher dans ses paroles des regrets, des excuses, des remords, de lui faire des "reproches" (LE GRAND MOT du PN) cad d'exprimer ma tristesse ;), au lieu de m'énerver ou pire de pleurer ! je suis rester de marbre à l'écouter me dire que j'étais une sale égoïste et qu'il était un pauvre garçon à qui JE faisais du mal.
En fait je m'étais préparée à cette conversation car je le connais bien. Je n'étais donc pas surprise par ces mots, je les avais déjà imaginé, je les avais désamorcés.
Je l'ai donc laissé vidé son sac en écoutant d'une oreille distraite et sans réagir quand je trouvais ça ENORME !
Il a été surpris que je ne réagisse pas comme d'habitude, s'est donc progressivement calmé et j'ai pu dire ce que j'avais à dire tout à fait calmement.
Cette conversation a marqué une véritable victoire sur moi-même car j'avais enfin compris que je pouvais ne plus donner prise à sa manipulation, j'avais fait le deuil d'une "communication idéale" et par là même de tout espoir quant à notre relation.

Pour communiquer avec un PN il faut le voir comme un Pervers Narcissique, un monstre et pas comme une personne normale, pas comme quelqu'un qui vous ressemblerait, quelqu'un qui pourrait ressentir quelque empathie.

J'ai conscience de cette difficulté d'autant plus si cette personne est le père ou la mère de vos enfants !............mais c'est ainsi

Courage et racontez ici vos "VICTOIRES" ! il y en a et il y en aura encore :)

18 octobre, 2006

Pervers narcissique : NON ce n'est pas un MYTHE

Eh non ! le PN n'est pas un mythe et en disant cela j'ai l'air de contredire un de mes précédents posts.
Pourtant il n'en est rien.
Ce blog loin d'être un état des lieux de nos connaissances sur le sujet est juste un témoignage, un enchainement des raisonnements, des émotions qui m'ont accompagnée pendant tout ce temps et aidée à petit à petit sortir de l'engrenage (mes prises de conscience, mes pas en arrière, mes peurs, mes faiblesses)

Prétendre que cela en était un (ou du moins me poser la question en ces termes) faisait partie du cheminement, de ma volonté de ne pas rentrer dans un processus de victimisation.
C'est aussi cela le chemin de la reconquête de l'estime de soi; me remettre en question, affronter mes torts et mes propres névroses.

Aujourd'hui je peux regarder la monstruosité en face, en ayant éffectué tout le travail sur moi-même qu'il m'était nécessaire de faire.
OUI j'ai rencontré un "monstre", un homme pourtant. OUI VOUS avez rencontré un "monstre",un homme ou une femme, un être vide, sans empathie aucune pour la souffrance ou le bonheur des autres.
OUI j'ai vécu cette expérience qui envoit aux portes de la folie.
OUI vous avez vous aussi fait ce voyage.
OUI ce mode de fonctionnement existe et comme me l'a rappellé l'une de vous dans un mail aujourd'hui même, cela ne remet pas en cause l'humanité mais mes ideaux, nos idéaux.

Je me permet de la citer :

"ça ne remet pas en question la notion d'humanité, ça remet en question nos idéaux. on est bien obligé d'accepter la part d'ombre de l'humanité. l'extermination nazie correspond-elle à notre vision de l'humanité, à nos valeurs? non et pourtant, c'est arrivé. ce ne sont pas des "monstres" mais des hommes, qui ont fait subir cela à d'autres hommes. et malheureusement, des massacres arrivent encore de nos jours, des crimes horribles aussi. tout comme des pervers narcissiques continuent d'agir en toute impunité. "


Même si ces mots me "font peur" et que "mes (nos) petites misères" de couples m'apparaissent bien ridicules à côtés des massacres et génocides perpétués hier et aujourd'hui (et demain!), je ne peux qu'admettre ma frilosité à affronter la réalité: "la part d'ombre de l'humanité", la nôtre, celle de nos "semblables" en apparence, celle de ceux que nous avons aimé.

Merci de me l'avoir rappelé

01 août, 2006

Merci à Nathalie

Pour ton gentil message.
J'espère que toi aussi tu as quitté le chemin de la souffrance pour revenir sur celui de la vie, de l'avenir.
Bonne route à toi :)

17 mai, 2006

une petite réponse à vos commentaires

Vous êtes un certain nombre à demander mon aide mais je ne peux en apporter aucune de plus que de partager mon vécu et de recueillir vos témoignages.
Je n'ai comme vous que peu de réponses.
Mon histoire a commencé il y a six ans et c'est mon parcours que je livre ici. Une façon pour moi de dire que l'on peut s'en sortir en identifiant les mécanismes qui rentrent en jeu dans ce type de rapport, en prenant du recul, en faisant appel à l'estime de soi qui souvent nous fait défaut, en comprenant que nous ne sommes pas seuls à vivre tout cela, que nous ne sommes pas fou non plus.

Christelle me demande comment j'en suis arrivé à la conclusion que le concept de PN était un mythe. Eh bien disons, un ensemble de choses qui vont de la constatation que beaucoup y mettent leurs échecs d'amour quelqu'ils soient, au besoin de sortir de cette vision glauque qui me tenait éloignée de la vraie vie et donc du bonheur.
Approcher la perversité est une expérience dont on ne sort pas indemne, c'est à la fois mortifiant et fascinant.
J'ai eu besoin pour m'en sortir de voir la vie comme j'avais oublié qu'elle est aussi, belle et lumineuse, pleine d'avenir ... et de cesser de regarder cet autre si dangereux et si désespérant.

Couper le lien, tourner la page et aimer à nouveau, être aimée en retour.

(Les sites qui m'ont aidée dans mon cheminement sont cités en lien sur la droite. Ecrire ici aussi m'a été d'un grand secours car libératoire, je conseille à tous ce travail d'écriture)

25 janvier, 2006

Et si le pervers narcissique était ....

Et si je m'étais trompé ?

Cette question trotte dans ma tête depuis un moment déjà et il m'a paru honnête de la poser ici.
Et si le concept du pervers manipulateur narcissique était un mythe ?
Peut-on réellement accepter que de telles personnes existent sans nier l'humanité ?
Tout ceci n'est il pas un écran fumée, un concept plus facile à accepter que celui de l'échec, de la difficulté d'aimer ?
Pourquoi serait il un monstre et moi une "dépendante affective", pendant explicatif de ce douloureux duo ?

Au fond de moi je me rends compte que ces mots ne correspondent pas à ma façon de voir les choses.
Au fond de moi beaucoup de questions restent sans réponse et pourtant je continue à les chercher. Mais si ces questions étaient au départ destinées à comprendre son comportement à lui, elles sont aujourd'hui tournées vers le mien.
N'a t'il pas été trop facile finalement de lui coller cette étiquette plutôt que de me remettre en question, profondément ?
Quelle libération ça a été de me dire qu'il était un monstre, cela m'a permis de prendre du recul, de me détacher de ma souffrance, de faire appel mon instinct de survie, de me sauver.
Mais est ce véritablement la clef ?
En lisant d'autres témoignages je ne peux que m'intérroger.

Le douloureux mais bénéfique travail de regarder les choses sous un autre angle m'amène à reconsidérer beaucoup d'événements que j'ai pu relater ici mais aussi d'autres que j'ai gardé.

Toute relation humaine est complexe et plus l'attachement est fort, plus les peurs surgissent et dressent des barricades.
La jouissance-douleur, qui nait lors de ce genre de relation n'est elle pas signe d'un transfert, signe de la peur de ne pas se sentir suffisament aimée, signe de la resurgence d'une douleur enfouie qu'il faut guérir pour continuer le chemin ?

L'autre en face de moi est il froid, sans sentiment, ou est ce moi qui le ressens comme cela ? Moi qui ai peur ? peur de quoi au juste ?

Comme vous pouvez le constater, ici beaucoup de questions et peu (pas) de réponse mais une nouvelle sérénité. Il me parait important d'aborder avec vous cette nouvelle étape, de ne pas contribuer à propager ce qui n'est peut-être qu'un mythe......

La réflexion est ouverte et je reviendrai régulièrement l'alimenter au gré de mes "découvertes".
Peut-être certains d'entre vous en sont à ce stade aussi.

A bientôt.

22 octobre, 2005

Bilan

Ecrire sur ce blog a été d'une grande aide et aujourd'hui ces années sont belle et bien dérrière moi.
Ses messages continuent (évidemment) d'arriver sur ma boite mail et sur mon téléphone mais je ne les lis même plus.
Ma dernière étape de libération aura duré 1 mois, ce qui est inespéré !

Je n'écrirais plus ici à priori de posts personnels, je vais plutôt créer un nouveau blog sur ma nouvelle et belle vie, celui-là au moins sera positif et heureux :)

Il était important pour moi de témoigner ici afin de me libérer mais aussi de permettre à d'autres femmes qui souffrent, de se retrouver dans mon histoire et d'avancer ainsi sur la route de la libération.
Peut-être reviendrai-je ici pour alimenter ce blog de données psychologiques, si j'en ai le courage et si certaines me le demandent. Tout du moins d'éssayer de centraliser ici tous les liens qui m'ont moi-même aidé.
Mais ceci est une autre étape.
Aujourd'hui je désire juste oublier et tourner la page.

Merci à toutes celles qui m'ont lu régulièrement. Peut-être vous aurai je donné envie de parler vous aussi de tout cela. La parole est libératoire et un précieux allié. Ne l'oubliez pas.
Merci à celles qui ont entamé le dialogue, elles m'ont aidée et j'ose espérer que cela fut réciproque.

Au revoir

20 octobre, 2005

Couper court

Je viens de supprimer le blog sur lequel v m'écrivait ses messages. Il n' a plus de raison d'être et je n'ai plus de raison d'y aller faire un tour.
Voilà une bonne chose de faite.
Après "ne pas répondre" c'est le meilleur conseil que j'ai reçu.
Merci Blue

nouveau message (pour mémoire)

Un nouveau message posé en fin de journée sur notre blog me remerciant d'avoir donné des nouvelles (sic!) et en esperant d'autres !
...........
évidemment rien à dire !

18 octobre, 2005

sms2 (uniquement pour mémoire)

Hier 22h26 "ça peut paraître con, la comme ça, mais je t'aime sincèrement"
Silence de ma part. Qu'y a t'il à dire sans rentrer à nouveau dans son jeu .....RIEN

15 octobre, 2005

sms1 (uniquement pour mémoire)

lui : "bonjour, j'espère que tu vas bien sincèrement"
ma réponse motivée par ma bonne éducation plutôt que par ma compassion :
"je vais bien et espère que toi aussi"

lui: "mieux maintenant que j'ai de tes nouvelles"
lui : "je pense à toi, sache le"

.....................

14 octobre, 2005

Le voile s'est déchiré

Enfin !......
Cette sensation depuis plusieurs semaines est celle du voile qui se déchire laissant à nouveau apparaitre la vraie vie. Difficile à décrire pour qui ne l'a pas vécu mais ceux ou celles qui savent de quoi je parle, comprendront.
Toutes ces choses simples qui font les relations avec les autres, les projets, les envies, sont revenues.
Toutes ces choses qui lorsque vous vivez cette aliénation ne sont plus possibles, réapparaissent progressivement.
A nouveau ce grand sentiment de liberté et de désir.
Recommencer à s'aimer et à se faire confiance ......

Cette sensation diffuse de se mentir constamment, à soi et aux autres, cette empêchement de croire au bonheur, cet indélébile sentiment de culpabilité, tout cela est terminé, enfin !

La complexité de la douleur dans une relation avec un PN est cette sensation de "voile" sur les choses. Rien n'est blanc, rien n'est noir et si dans la vraie vie cela est vrai, cette comparaison prend tout son sens ici. A chaque sensation, sentiment, vient constamment se superposer son contraire, nous plongeant sans cesse dans l'incertitude et la contradiction. Il a tellement toujours dit une chose et fait son contraire ou fait une chose et dit son contraire que tous les repères ont explosés, jusqu'aux limites de la folie et en tout cas bien souvent de la paralysie.

Tout ceci est derrière moi, le voile s'est déchiré et mon sourire est bien là. Il ne me quittera plus.

11 octobre, 2005

Retrouver ma liberté

Une nouvelle tentative sur "notre blog", une nouvelle chanson, plus longue, plus douce, remplie de mots d'amour. Pour la première fois il se traite même de con, de gamin, de fou !.........
Une nouvelle tentative mais à nouveau je suis loin, différente.
Je lis ses mots et tant de souvenirs douloureux arrivent, les neutralisant instantanément. Ma liste qui me protège et aussi les mots de blue qui m'aident.
Je me sens éloignée de tout ça. Je n'ai pas craqué et ne le ferai pas car je sais que tout cela est terminé, que plus jamais je ne laisserai qui que ce soit me marcher dessus au nom de cet amour que je croyais cherché, dont j'avais tant besoin.

Les masques sont tombés et je retrouve ma liberté.

08 octobre, 2005

Ses Mots

Il les as posé hier sur notre blog. Ses mots comme une chanson, comme ses chansons. Elle parle de désordre, de moi tatouée en lui, de planête anesthésiée, de désordre et d'insoumission. J'y ai évidemment cherché un sens, un sentiment, une émotion et n'y ai trouvé qu'une chanson.
Ses mots ressemblent à ce que je connais de lui. Une incapacité à dire les choses belles, à avancer. Toujours cette sorte de prosternation dans ce que je traduis comme étant de la douleur. Mais est ce que cela en est ?
Toujours cette sorte d'accusation d'abandon. Mais est ce cela ? je traduis ses mots avec les miens mais ai je la bonne grille ?
Par expérience je sais que non. C'est moi qui met de la profondeur là où il n'y a que le vide.
A nouveau pourtant mes questions reviennent et avec elles ma culpabité de ne pas le comprendre..........

Pourquoi ne pas simplement me dire que je ne l'aime pas sans chercher à savoir si je me trompe ?...........
Je veux qu'il disparaisse de ma vie, que tout cela s'arrête.

Ne pas penser, ne pas à nouveau m'enlisser dans mes interogations.......Ne plus parler.......Rester là, ici, blottie, en sécurité, hors d'atteinte, me boucher les oreilles, fermer mes yeux.
Quand je les rouvrirais, il ne sera plus là.

Un jour, plus rien de lui ne me touchera.
Un jour mon moi lucide et heureux gagnera la bataille.

Une relation à 3

A partir du moment où la période de bonheur (très courte) est passée, il y a dans la relation avec un PN, trois protagonistes. Lui, et deux Vous. Le Vous qui aime et le Vous qui sait que ça ne va pas, que quelque chose est bancal, que vous vous trompez de chemin, que vous n'êtes plus libre. Le Vous qui veut que cela se passe bien et qui va chercher les raisons, les solutions, et le Vous qui lutte pour vous ouvrir les yeux.
La relation se dé-centre, se déplace pour se focaliser sur vos deux "Vous" et c'est la lutte constante. C'est cette lutte qui vous tue à petit feu de l'intérieur, concentre toute votre énergie.
C'est vous même qui vous tuez petit à petit, vous qui vous poignardez chaque jour un peu plus. Successivement l'un crie plus fort que l'autre, prend le dessus, jusqu'à que l'autre le terrasse à nouveau........

Lui vous regarde, flatte chacun de vos deux Vous et compte les points.

05 octobre, 2005

Isolement 3_Les autres et vous

Un des événènements qui a accéléré mon isolement a été la manipulation par V d'une de mes amies.

Elle m'avait beaucoup soutenue et un jour alors que je l'appelais en larmes, en pleine crise d'hystérie, m'a proposé de quitter V et de venir vivre avec elle. Elle avait aussi des soucis dans sa relation avec son ami et nous avions pris l'habitude de nous aider, de tout nous raconter et de nous soutenir mutuellement.
J'ai donc emménagé chez elle et ai pu prendre du recul par rapport à V jusqu'à ce qu'imperceptiblement il la manipule aussi.

J'ai rapidement su qu'elle voyait V, au départ, sous le prétexte de lui donner de mes nouvelles. Ils se voyaient de plus en plus souvent et parlaient de moi ! Très vite la situation est devenue insupportable pour moi. V me harcelait au téléphone et je luttais tous les jours pour ne pas craquer tandis qu'elle passait tous ses loisirs avec lui.
A l'époque j'étais totalement isolée, en pleine dépréssion, j'avais quitté mes associés, avais coupé les ponts avec tous les gens que nous voyions V et moi, et bossais comme une folle pour monter ma structure....... J'ai pris sur moi pendant plusieures semaines et un jour où V était venu me voir au boulot provoquant une nouvelle crise j'ai éclaté en sanglots dans les bras de mon amie. Je l'ai supplié de ne plus le voir, lui ai dit que je ne comprenais pas qu'elle puisse le voir alors qu'elle ne l'aimait pas avant, qu'elle connaissait la situation......

Rien n'y a fait. Elle m'a affirmé que cela n'avait rien à voir et qu'elle continuerait à le voir aussi souvent qu'elle le voulait et qu'il fallait que je me calme, que je mélangeais tout, que je n'avais pas les idées claires ! Et que d'ailleurs elle venait de proposer à V de venir travailer avec elle (elle avait sa propre société) et de lui donner des parts !!!!

Dans des moments comme cela, on croit devenir folle.......
Ce jour là quelque chose s'est cassé en moi, la confiance surement.....Et en même temps j'ai vraiment, pour la première fois, vu le côté machiavélique de V. J'étais la seule évidement à le voir....

Nous avons continué à vivre ensemble mais je ne rentrais presque plus à la maison et passais le plus clair de mes nuits au bureau.
Maintenant qu'il travaillait avec elle, ils ne se quittaient plus et j'avais même droit aux photos des "w-e boulot" qu'ils organisaient...
Je me rappelle cette période comme un véritable enfermement où je pleurais tous les nuits après avoir passé la journée à faire bonne figure.
Je me souviens aussi m'être dit, "elle va déchanter ! si j'ai raison quant au caractère manipulateur de V, elle s'en mordra les doigts"
C'est drôle (sic) mais à cette période c'est contre elle que j'ai tourné ma colère ne pouvant le faire contre mon bourreau que je croyais alors aimer à la folie !

Parralèllement V regagnait petit à petit sa place dans ma vie. J'étais une proie si facile, si isolée !!!
Comme par hasard sa relation avec sa nouvelle associée se dégradait à vitesse grand V.
Le jour où elle m'en a parlé en me disant qu'il n'était qu'un gros con, j'ai jubilé (intérieurement) et lui ai juste dit que j'étais mal placée pour qu'elle vienne m'en parler.
Quinze jours plus tard, je déménageais, avec entre autre l'aide de V qui n'est même pas venu la saluer !

Si ce n'est pas un bel exemple demanipulation ça !

Isolement 2_La folle c'est vous

L'isolement le plus pervers est celui qui vous rend incapable de partager ce que vous vivez.
Personne ne peut comprendre s'il n'est pas passé par là. C'est tout le principe de la manipulation, et c'est en vous que vous allez rechercher le problème.
Comment dire cette souffrance, ces incessantes questions, ces angoisses qui vont finir par vous rendre folle ? Car folle vous le devenez. Impossible de raconter le moindre événement à qui que ce soit car pour le comprendre il faudrait raconter aussi les 100 autres insignifiants ? Comment se faire comprendre lorsque l'autre vous accuse d'être folle ? qu'imperceptiblement vous le devenez. Que vous perdez le sommeil, que vous vivez dans l'angoisse du nouveau coup tordu qu'il va vous faire, que vous voyez les autres autour de vous se faire manipuler et se retourner contre vous?

Même aujourd'hui je ne peux parler de tout ça qu'ici, sur ce blog où les seuls lecteurs seront des gens concernés personnellement, qui auront souffert ou souffrent d'une pareille relation.
Non vous n'êtes pas folles (fous), même si c'est ce qu'il (elle) aimerait vous faire croire.

Un jour, au cours d'une de nos nombreuses discussions (on ne pourra pas dire que je n'ai pas éssayer de comprendre ! ;), à bout d'argument, V m' a dit que j'étais folle ! qu'il m'aimait mais que je devais accepter cela et me faire soigner, que j'étais dingue et que c'était pour cela que j'étais incapable de voir qu'il m'aimait !!! sic

Cela m'avait boulversée car je commençais à me demander s'il n'avait pas raison. Pourtant au fond de moi une petite voix me disait que c'était lui qui avait un problème et qu'après tout puisque je n'étais pas folle, je n'avais aucune raison de le laisser m'envoyer cet argument dans la tronche sans rien dire.
J'ai donc appellé l'hopital Saint Anne et ai pris rdv.
Il allait m'y accompagner et face à un spécialiste on allait bien voir ce qui allait se passer !

J'ai obtenu un rdv pour à peu près 3 semaines plus tard.
Quand j'ai annoncé à V que j'avais pris rdv avec le doct untel (je ne me rappelle plus son nom), il est resté bête !
3, 4 fois je lui en ai reparlé et à chaque fois il faisait la sourde oreille.
Finalement j'ai annulé mon rdv et il ne m'en a jamais reparlé .......

Isolement 1_Paranoia

L'isolement ets une des caractéristiques systématiques de la relation avec un PN.
Ils vous isole de tout et de tous.
Il détruit vos désirs vous isolant de vos passions, de vos envies. Mais il détruit aussi vos liens et votre capacité à en créer.

Il commence par ne pas aimer vos amis. Comment pourrai t il les aimer puisqu'il ne vous aime pas ?
Vous n'avez plus aucun plaisir à les voir car cela se passe toujours mal. Il peut rentrer directement en conflit avec eux ou commencer un long travail de sape. Devant eux, il sera plus que jamais incapable d'un geste tendre, d'une gentille parole. Au contraire il vous contredira, se moquera de vous ou sera grossier. Vous vous sentirez si humiliée que vous couperez toute relation pour que cela cesse.

J'avais pour ma part, malgré tout, gardé une de mes meilleures amies, qui elle aussi avait connu une relation destructrice. Vincent l'a détesté tout de suite. Elle incarnait pour lui, la petite bourgeoise fille à papa, trop gâtée par la vie.Elle incarnait le milieu duquel il s'était toujours senti rejetté (c'est d'ailleurs ce milieu qu'il hait en moi).
malgré l'aggréssivité de v elle a toujours tout fait pour que cela se passe bien et nous avons éssayé au début de nous fréquenter régulièrement. Ensuite elle a quitté Paris.
J'ai continué à la voir seule. Je pouvais l'appeler quand en larmes je ne savais que faire. C'est elle qui m'a accompagnée lorsque j'ai avorté de V, 1 an après le début de notre relation. Elle qui le lendemain est venue me chercher pour me faire quitter Paris, pour quitter V.
Mais après les incessantes ruptures , les incessants retours contradictoires, je me suis éloignée d'elle, ainsi que de ma famille, taisant mes douleurs, ma faiblesse, mon incompréhension de moi-même, ne lui montrant plus comme aux autres qu'un visage donnant l'illusion que tout allait bien alors que je m'éffondrais à l'intérieur.

Pour tous les gens que nous fréquentions, je suis devenue petit à petit un monstre. Tandis que je me taisais, ne parlant à personne de nos problèmes, lui affichait la mine du malheureux. Pour tous je le faisais souffrir. J'étais La salope ! celle qui faisait du mal à leur pote si gentil !
J'ai cru véritablement devenir folle et une chose est sure, je suis devenue paranoïaque. Venir tous les matins à mon bureau (à 20m de chez lui) a été un véritable calvaire pendant la dernière année où je vivais encore à Paris. Ce quartier où nous avions vécu ensemble, où nous avons fait si souvent la fête, où nous avions nos habitude, nos relations, je m'en sentais exclue, je m'y sentais constamment jugée. D'autant qu'à cette période v me refaisait sans cesse son grand numéro de charme pour mieux me piétiner ensuite au moment où je m'y attendais le moins.......

Cet isolement, je l'ai combattu en me faisant de nouvelles relations, en rencontrant d'autres personnes totalement étrangères à ma vie d'avec V, en essayant de me recréer un monde à moi d'ou il était totalement exclu. Mais je sais que ces liens ne pouvaient aller au delà du superficiel, car il avait amputé cette capacité à faire confiance, à me sentir bien avec qui que ce soit.

Tenir bon

Voici les sms que j'ai reçu hier soir aprés une semaine de silence.
Je les note ici pour pouvoir les relire au cas où je craquerai.
Ils sont éloquents et la progression est représentative de la réaction d'un PN qui perd le contrôle de celle qu'il manipule.

"22h30 j'espère que tu vas bien"
il commence doucement

"22h33 je sais que tu attends de mes nouvelles, comme moi j'en attend et pourtant je fais le premier geste"
il se donne le beau rôle comme d'habitude

"23h41 une réponse n'est pas inenviseageable, j'en suis sur, ce serait un vrai geste......baisers"

"23h49 j'ai vu aussi ton nombre de passage sur le blog il faut passer outre ta suceptibilité"
comment amouder sa proie....

"01h50 merci de tant de conviction, je te pardonne ta méprise et espère que tu comprendras......."
ben voyons
sic !

Je ne peux pas dire que ses messages ne m'ont rien fait mais pour la première fois, je n'ai ressenti aucune culpabilité.......
De celle qui me rongeait et finissait par me faire croire que c'était moi qui lui faisait du mal, que c'était à moi de faire attention à lui, que c'était le prix à payer.....Qu'en parlant avec lui, qu'en lui donnant ma compréhension, les choses s'arrangeraient, il finirait par comprendre ! ;)

Tant de choses ont changé aujourd'hui, l'amour a pris tant d'autres formes, que je sais combien j'étais dans l'erreur.
Combien il n'y a pas d'amour entre nous. Et cela en me sautant aux yeux m'a libérée, définitivement.

Je ne répondrai plus jamais à ses messages. Ils n'ont plus aucune place dans ma nouvelle vie.

Aujourd'hui j'espère seulement qu'il ne me harcelera pas et qu'il ne me n'essaiera pas de me faire de mal.

04 octobre, 2005

La liste

Ceci est un"petit truc" qui me vient de mon enfance : La liste. Elle servait alors à me rappeler mes bonnes résolutions. J'y énumérais mes motivations au moment de mon enthousiasme le plus fort et pouvais ainsi la relire quand il faiblissait.
Ici le principe est le même.
Chaque brimade, chaque aggréssion, prise séparément ne fait qu'ajouter à la confusion mentale et au sentiment de culpabilité, mais ajoutées les unes aux autres sur une liste, elles prennent une toute autre forme.
Cette liste rédigée au fur et à mesure et relue au bon moment peut nous donner la force de partir, de quitter notre bourreau.
Cela a été mon cas.
Cette liste a été alors la preuve que je n'avais pas rêvé (sic) ! Que tout s'était bien passé comme cela, que chaque événement pouvait être relié à un autre et prouvait alors que rien ne changeait, que rien ne s'améliorait.
Il est en effet important de pouvoir relier chaque événement car la relation avec un PN s'évalue sur le long terme. Au quotidien c'est un constant malaise qu'on finit par mettre sur le compte de ses hormones féminines, sur nos excès féminin, voire sur notre névrose car il fait tout pour vous convaincre que l'on est malade. Accepter cette hypothèse répond d'ailleurs à nos intérogations...c'est déjà ça !

Cette liste je l'avais faite sur des feuilles roses fushias et je la complétait régulièrement. Je l'avais intitulé : "100 raisons pour quitter V". Au final, elle regroupait plus de 250 anecdotes et phrases assasines !!!
C'est elle qui m'a aidé à arréter de croire que c'était moi qui était dingue, c'est elle qui m' a permis de mettre en évidence ses contradictions, c'est elle qui m'a permis de me dégoutter de moi-même et de ma lacheté, c'est elle qui comme un talisman m'a protégé de ses attaques.

Je l'ai jeté il y a quelques mois alors que je croyais en avoir fini avec cette histoire. Je sais aujourd'hui que je me trompais. Aujourd'hui, que le voile se déchire et que je sors enfin de cet enfer qui avait tout pourri autour de moi.

Cette liste, je la continue un peu ici, sur ce blog qui m'écoute, qui vous écoute aussi.

Alors ! à vos listes !;)

01 octobre, 2005

Chapitre 2 : portrait de la victime (à venir)

Chapitre 1 : La perversion narcissique (à venir)

Donner les clefs

Au delà des situations personnelles que je peux relater ici, il se dégage des lignes générales communes à toutes les relations avec ce type de personne. Des lignes qui doivent être énoncées pour permettre à celles qui souffrent de pouvoir mettre un nom sur ce qui les ronge à petit feu.

Sur le site dont je parle dans mon premier post, vous trouverez ce que l'auteur appelle des "leçons", une vingtaine. Je les relis souvent lorsque je doute que mon tortionnaire en soit vraiment un, lorsque je lui trouve des circonstances atténuantes, lorsque c'est moi que j'accuse des pires vices !

Je redonne donc l'adresse : http://pervertus.skynetblogs.be

Aujourd'hui je me sens bien, je sais que c'est fini que je ne craquerai plus. J'ai retrouvé le sourire et me suis même trouvée jolie...
Beaucoup de choses sont en train de se débloquer doucement.

J'aimerai quitter cet endroit mais je vais continuer. Continuer à parler pour me libérer définitivement... Continuer à donner des clefs que je possède aujourd'hui et que j'ai cherché si longtemps...
Je vais les regrouper dans ce que j'appellerai, Le petit Livre Noir.

Noir comme la douleur qui peu à peu prend possésion de nous. Noir comme l'obscurité dont on ne sait sortir. Noir comme l'âme de celui que l'on croit aimer. Noir comme son coeur qui ne ressent rien. Noir comme la haine, seul sentiment qu'il est capable d'éprouver pour vous.

Je sais vous allez trouver ça un peu théatral et j'aurais été la première à en rire il y a quelques mois encore. Car comme vous, je croyais que le mal n'existait pas, préférant la colère face aux actes inamaginables des psychopates qui surgissent trop souvent dans l'actualité, plutôt que d'affronter la réalité du mal.
Comme vous je croyais qu'avec de l'amour toutes les blessures se referment, que tout être s'épanouit.
C'est cette ignorance, cette incapacité à croire à la pure méchanceté, à la pervesion qui fait que vous en êtes là, victime d'un monstre...............

30 septembre, 2005

Piqure de rappel (fin)

Pour revenir au dernier épisode, la conversation a continué sur le même mode. Il était en colère et était le seul à avoir raison de l'être. D'ailleurs pour ma part je ne l'étais plus en colère, j'étais juste lasse, vidée.

Pour la première fois j'avais réussi à garder mon calme et en effet sa voix s'était radoucie, sa colère était tombée (!) et nous avons commencé à discuter.
Je lui ai posé des questions sur sa vie, sur les gens qu'il fréquentait et dont il ne me parlais jamais etc
Le tableau à l'entendre faisait pitié : il était très seul sans moi, ne fréquentait pas grand monde et ne faisait rien d'intéressant lors de son temps libre (comme d'habitude quoi !;). La cocaïne dont un mois avant il m'avait assuré qu'elle ne faisait plus partie de sa vie, réapparaissait dans la conversation..........etc
Tout en l'écoutant, je sentais combien, je ne l'avais jamais admiré (ou si peu au début), combien ma vie était belle à côté de la sienne, que même s'il me mentait sur des tas de choses je savais combien sa vie était vide, que je l'avais toujours su.
Aujourd'hui je savais enfin une autre chose, c'est que c'est dans ce vide qu'il m'avait entrainée pendant ces 4 années, et qu'il ne pourrait jamais y avoir autre chose.
Pendant ces deux ans loin de lui, depuis que j'ai fui, j'ai appris beaucoup de choses et même si je ne me sens véritablement libérée que maintenant (ça commence), j'ai appris à ne plus douter des mes sensations, de mes ressentis, et de ma capacité à aller vers la vie que je veux.
Je lui ai enfin parlé de moi en le prévenant : "ne le prend pas mal mais je vais parler de moi pendant 3 minutes".
Je lui ai parlé de ma douleur, du gouffre dans lequel je ne voulais plus jamais tomber, de ma tristesse devant le mal que "nous" (!) nous faisions.......de la fille que j'étais et que j'avais décidé de retrouver, de l'amour que je voulais donner..........Je sais que c'est à moi-même que je parlais. Mes larmes coulaient doucement.
Il a écouté.
Quand j'ai eu fini, il a dit : "je pourrai dire mot pour mot ce que tu viens de dire"
j'ai souri.

L'accident de scooter

Il y a à peu plus de deux ans 1/2, alors que j'étais encore à Paris, nous avons eu un accident de scooter alors que j'étais dérrière lui. Un camion nous a renversé et le scooter a glissé et je suis restée coincée dessous.
Vincent s'est relevé et sans un regard pour moi a foncé sur le chauffeur qui était déjà descendu de son véhicule. Les témoins s'étaient préssé autour de nous.
C'est l'un deux qui est venu voir comment j'allais et m'aider à me dégager de dessous le scooter. Vincent ne s'était toujours pas inquiété de moi.

Finalement après le constat, il m'a déposé au bureau et est parti travailler sans une attention particulière. J'étais sonnée et avait la jambe toute abimée de bleus et d'écorchures.

Le soir je lui en ai parlé, lui ai dit que j'étais triste de cette attitude, que je ne comprenais pas qu'il puisse me dire qu'il m'aimait et ne pas se soucier 1/2 seconde de moi. N'importe quel être humain s'il a un accident s'enquière avant tout de l'état de l'autre, surtout si cet autre est la femme qu'il est censé aimer ! lui non ! et il trouvait ça normal. Pire il m'a enguelé de ne pas comprendre que la priorité était de ne pas laisser le chauffeur se sauver !!!!!!!

Il a donc recommencé avec cet épisode en me disant que décidemment je planais complètement dans ma façon de voir la vie.

La piqure de rappel (3)

Donc voilà le plus beau ;)

Cet épisode est important car il est typique du comportement du PN.
Ouvrez bien vos yeux.

L'épisode de la Gare de Lyon datait de dimanche matin.
Dimanche soir j'avais donc envoyé un sms disant que "je ne voulais plus jamais entendre parler lui".
Et évidemment lundi matin un autre contradictoire disant que "mes mots avaient dépassé ma pensée". !
Eh oui c'est cela une femme sous emprise. Je culpabilisais de le savoir malheureux et m'oubliais, une fois de plus....
Mardi je n'avais aucune nouvelle. J'avais espéré un petit mot me demandant si cela allait mieux ou quelque signe de lui.......(;) ben vi je sais c'est pitoyable!)
Je lui ai donc mis sur notre blog (que j'avais créé pour que l'on ait notre endroit à nous) deux posts lui livrant mes états d'âmes et lui disant que j'avais besoin qu'il soit capable d'écouter ma tristesse et ma colère .........Dans le genre on prend des pincettes !
Dans le premier post je reprenais seulement l' épisode Gare de Lyon en lui disant ce que cela m'avait fait !

Le lendemain toujours pas de nouvelles, ni mail, ni sms, ni connection sur msn.......
Je lui envoie donc un sms lui disant que je veux lui parler ce soir qu'il m'appelle quand il sort du travail.
A 21h toujours pas de nouvelles.
Là, comme j'ai quand même quelques années de pratique, j'ai compris ce qui se passait.

Toute personne ayant vécu un tel type de relation, reconnaitra le phénomène.

Je voulais en finir, le confondre une fois pour toute, me "dégoutter" définitivement avec une belle piqure de rappel. J'ai donc appelé jusqu'à ce qu'il décroche.
Quand il a enfin daigné me répondre, je lui ai demandé ce qu'il se passait et j'ai entendu à sa voix que Le Monstre était de retour......
Il m'a enguelé, m' a traité d'égoïste, de méchante, de folle, que je lui faisais du mal..........

Tout cela parce que la lecture de mes deux posts l'avait bléssé !
Il m'a alors reproché de ne m'intéresser qu'à moi! de ne pas m'être mis à sa place, qu'il souffrait et qu'UNE FOIS DE PLUS je ne pensais qu'à moi !!!
Il était en colère, me criait dessus comme si j'avais fait quelque chose d'horrible.
C'était très difficile de me retenir de raccrocher mais je voulais aller au bout et je n'avais pas d'autres choix que d'écouter ses absurdités pour qu'elles ne me quittent plus jamais, que jamais je n'oublie.
J'ai donc parlé très calmement (d'ailleurs j'étais assez calme et loin de l'hystérie dans laquelle il avait réussi autrefois à me plonger quand il se comportait comme cela).
Je lui ai dit que j'appelais justement pour l'écouter, pour savoir ce qu'il ressentait.
Il a donc baissé d'un ton et a continué à me charger : j'étais et j'avais toujours été égoïste, lui qui faisait tout pour me rendre heureuse........(sic)
Comme je ne résistais pas, que je ne le contredisais pas, il a continué pendant un bon 1/4 d'heure. Plus je l'entendais, plus je me détachais.
Ensuite, j'ai commencé, toujours calmement, a lui expliquer qu'il était normal que je sois en colère. Que alors que je venais le rejoindre comme il l'espérait, je le révéillais dans les bras d'une fille, ce n'était peut être pas si facile.........
Que d'ailleurs je ne lui reprochais même pas cela, après tout il n'avait pas à vivre comme un moine pendant que pour ma part je vivais avec quelqu'un !
Que ce qui m'avait bléssé c'était qu'il me laisse à la gare comme ça parce qu'il était incapable de virer la nana dont il disait "n'en avoir rien à foutre" ..........
Il ne me laissait guère parler et à chaque fois me retorquait que j'avais un problème, que lui était en thérapie depuis 3 ans et que moi je n'avais rien fait pour me soigner .......
Que le pauvre avait "même culpabilisé de l'argent que j'avais dépensé pour venir" ! (sic) et que je ne me rendait même pas compte de ça !!! En fait j'aurai du m'excuser de le faire culpabiliser !
Je ne le contredisais pas.
Il attendait de moi que je lui présente mes excuses de lui donner tant de soucis !!!!
La conversation était surréaliste bien entendu........

Il est revenu sur un événement que je lui avait rappelé par analogie, dans mon post, celui de l'accident de scooter.
J'avais parlé de cet événement pour faire le parallèle avec le fait qu'il ne se soucie pas de ce que je ressens quand il m'annonce ce qu'il a fait de sa nuit, que je suis épuisée, seule, Gare de Lyon, en larmes......
Lui parler de cela était à l'entendre la pire des cruautés, j'étais un monstre !

29 septembre, 2005

Je suis si fatiguée

Je suis si fatiguée de raconter cela et d'autres choses encore.
Ma seule envie est que tout disparaisse à jamais, ne plus jamais entendre parler de lui, ne plus jamais penser à tout ça, ne plus jamais revivre cela.
Je suis épuisée après ces plus de 4 ans de peur, de tristesse, d'incapacité.

Aujourd'hui j'ai echangé des mails avec une femme formidable qui elle aussi a connu cette descente aux enfers...Elle a failli en mourir et se bat aujourd'hui contre une maladie dont on ne peut douter que sa relation avec un PN en soit à l'origine......Son témoignage m'a révoltée et en même temps j'y ai reconnu Vincent ......

Je suis épuisée de parler et reparler de cela mais je sais que c'est indispensable.
Pour moi, pour pouvoir me relire, me confier à nouveau, mais aussi pour vous qui êtes arrivé(e)s ici parce que comme moi vous cherchez des réponses, parce que comme moi vous souffrez.

Je sais que dans chaque témoignage que vous lirez, vous reconnaitrez votre bourreau mais aussi qu'à chaque fois vous vous direz : "mais , il est différent, lui ne doit pas être aussi monstrueux, il doit pouvoir changer..."
Cela voudra dire que vous êtes encore enchainé(e)s......car NON il ne peut changer, OUI au fond de vous vous le savez, NON vous ne pouvez rien pour lui car même si vous pouviez lui donner votre vie il ne sera jamais heureux. Dans cette histoire vous êtes seule et n'avez aucune valeur à ses yeux. Seule avec votre besoin d'amour.

Avant vous il y en avait d'autres, après vous il y en aura d'autres.

Non vous n'êtes pas seul(e)s à vivre celà, oui les conclusions sont à chaque fois les mêmes et comme toutes les femmes dont vous lirez la souffrance vous êtes une nana géniale et c'est pour cela que vous êtes aujourd'hui sa victime.
Car toutes les femmes dont j'ai lu les témoignages sont des femmes fortes, intelligentes à qui on veut souhaiter tout le bonheur du monde car elles ont tout pour l'obtenir, cet épisode de leur vie étant un grand gachis.......

Alors oui je suis fatiguée, oui mes larmes se sont remises couler mais je sais que la fin est proche comme elle le sera bientôt pour vous.


à lire le témoignage de blue et continuer à surfer sur son blog (http://labelblue.canalblog.com), plein d'énergie et de sincérité. Merci à elle.

La piqure de rappel (2)

J'étais totalement interloquée par ce que je venais d'entendre !

Ce qui me choquait c'était qu'il me balance a comme ça au tel, entre des énormes sanglots que je n'avais d'ailleurs jamais entendu chez lui. Il avait l'air sincère, totalement boulversé mais je ne comprenais pas.
Il avait passé la nuit avec quelqu'un soit! pourquoi me le dire là maintenant ! alors qu'il aurait du comprendre que je n'avais pas dormi et que j'attendais son coup de fil depuis 1h assise, seule, ici, Gare de Lyon.

S'il se croyait obligé de venir, me demander de l'attendre c'est que nous ne pouvions aller chez lui ???????!! vivait il avec elle ? Dans ce cas il me mentait depuis un bon moment !!!!
Si il avait juste ramené une nana chez lui cette nuit, il suffisait de la virer le temps que j'arrive ! pourquoi me balancer ça comme ça ???????????
N'importe quel homme normal, aurait dissimuler, quitte à en parler plus tard dans des conditions plus favorables..... enfin ! je m'égare ! n'importe quel homme aurait dissimulé cette infidélité !!!!;)


Je suis sortie de la gare pour respirer. J'ai cru tomber dans les pommes mais peu à peu je retrouvais le minimum d'énergie pour me déplacer. Je me suis appuyée contre un petit muret sur le parking, ai posé mon sac et ai pleuré en éssayant d'y voir clair.

Qu'il ai couché avec une autre fille n'était pas vraiment le problème. Il n'avait pas à vivre comme un moine en m'attendant. Malgré tout cela ne collait absolument pas à ce qu'il me disait sans cesse !
Et cette sensation de passer une fois de plus en dernier après lui et les autres m'a saisi pour la nieme fois.

Il m'annonce quelque chose qui me fait mal et c'est lui qui pleure !!!!!! il vient de passer une nuit à "baiser" (excusez l'expression), se réveille tranquillement à 11h et c'est moi, qui lui ai laissé 40 messages et qui n'ai pas dormi de la nuit, qui suis en larmes qui dois le consoler !

J'avais oublié cette sensation !

C'est étrange mais ce que je ressentais à ce moment là, tandis que mon téléphone sonnait sans arrêt et que je ne lui répondais pas, c'était du soulagement.
Je savais que ce mec était un malade (et que j'en suis une aussi pour en être encore là aujourd'hui! :( ), j'avais failli l'oublier !!!! j'étais pourtant venu comme on joue ses dernières économies, pour en finir d'une façon ou d'une autre. Avec ou sans lui à jamais......
Je pleurais et je souriais en même temps.
J'ai finalement décroché, il me demandait de l'attendre, il pleurait encore, me disait qu'il ne voulait pas que ça se passe comme ça, me demandait de ne pas l'abandonner, qu'il m'aimait, qu'il voulait protéger notre amour (sic).
J'ai été ferme sans effort et lui ai dit que non que je ne voulais pas le voir.

Plus tard dans le train il a rééssayé plusieurs fois, j'ai répondu, je voulais connaitre le fin mot de l'histoire.
Il m'a assuré que cette fille n'était rien, qu'il ne voulait pas que je la croise, qu'il voulait lui laisser le temps de partir et que c'était pour cela qu'il voulait que je l'attende à la gare ! Qu'il me demandait pardon, qu'il savait que rien de ce qu'il pouvait me dire n'éffacerait ma tristesse, qu'il me laissait me reposer.

A aucun moment il ne m'a demandé comment je me sentais, où j'allais.........Il demandait pardon comme on récite un texte.....

Ce qui est dingue c'est que jusqu'à la dernière minute j'ai espéré qu'il débarque sur le quai malgré que je lui ai dis que je ne voulais pas le voir !
Si il l'avait fait, cela aurait tout éffacé ...... heureusement il n'a pas pris la peine de se déplacer !!!;)

Je suis rentrée, me suis couchée, il était 15 heures. En ouvrant les yeux en fin de journée j'ai trouvé la force de lui envoyer un sms qui disait que je ne voulais plus jamais entendre parler de lui.
Ensuite je me suis endormie calmement jusqu'au lendemain matin , lundi.

Le plus beau reste à venir......

La piqure de rappel (1)

L'épisode que je vais raconter ici est le dernier (je le jure) d'une bien trop longue liste de mise à mort.

Il est important car je l'ai provoqué comme un dernier test, un quitte ou double pour passer à ce que j'appelle My New Life.

Suite à une violente dispute avec l'homme qui partage la vie de la folle que je suis devenue, j'ai fait mon sac, attrapé mon ordi, grimpé sur un vélo et ai sauté dans le premier train pour Paris.
Il était 8h du matin et je n'avais pas dormi de la nuit.
J'avais éssayé d'appeler V mais n'avais pu que lui laisser des messages lui annonçant que je venais le rejoindre. J'étais boulversée, épuisée, triste et en même temps je savais que ce geste totalement incohérent avait un sens, que je devais le faire, que je devais provoquer quelque chose.
S'il avait "changé" j'allais le voir de suite, au moins je serai fixée.
V m'avait laissé en début de soirée plusieurs gentils messages qui disaient que je lui manquais. cela m'avait "touchée" !..

Arrivée en Gare de Lyon à 10h je n'avais toujours pas de nouvelles et imaginais qu'il dormait après une nuit de bringue.
Je me suis posée sur un fauteil libre et ai éssayé d'appeler toutes les dix minutes. Je n'avais pas le code de sa porte et préférais être là au milieu de centaines d'anonymes que devant chez lui. J'avais froid, j'étais totalement épuisée.
J'avais décidé de reprendre un train si je n'avais pas de nouvelles avant 11h30.

A 11h je refais une tentative et tombe sur lui.

Et là, il commence à me dire qu'il vient juste d'avoir mes messages, et éclate en sanglots lorsqu'après lui avoir demandé son code, je lui dis que j'arrive.

"ben vincent, pourquoi tu pleures, qu'est ce qui ne va pas ?"
"Ben tu ne te rends pas compte, laisse moi me remettre !"
"ça va aller, j'arrive"
(toujours en larmes)
"Non j'arrive je viens te chercher"
"j'arrive, je prends un taxi ça sera plus simple"
gros sanglot
"J'ai passé la nuit avec quelqu'un, pardon, pardon, je ne voulais pas que ça se passe comme ça, pardon....merveilleux cadeau que tu me fais.......pardon ........attends moi, mon amour pardon , je t'en prie attends moi......................."
Et là , la mère Theresa pleine de compréhension, de sa voix la plus douce :
Ah bon ....... moi aussi je suis désolée, pleure pas (sic)....bon ben je te laisse, tant pis, j'aurai pas du venir............
Mes larmes avaient inondé mon visage e je n'avais plus de bras, j'ai raccroché

J' attendais que quelque chose se passe, le quelque chose était en train de se passer....
Mais cela ne faisait que commencer......

Résumé avant dernier épisode

j'ai revu V en juillet pour la première fois depuis des mois. il était apaisé, gentil et nous avons enfin pu parler d'événements qui font partie de notre histoire et ceci calmement. Il a même reconnu ses torts ce qui etait une grande première.
Il m'a parlé de famille, d'enfants ce qui était mon voeu le plus cher.
Un peu comme on retrouve un grand bléssé, je marchais sur des oeufs, l'écoutant ; panssant mes plaies sans retrouver pour autant le désir d'une vie avec lui, désir qui avait été mon voeu le plus cher pendant si longtemps.
Mais bien évidemment, mon sentiment de culpabilité (en aimer un autre et "abandonner" V) a vite pris le pas d'autant que mon Amour pendant cette période me mentait. J'avais perdu toute confiance en lui et V me sentant fragile m'a fait son grand numéro de séduction à coups de "je t'aime" (ces mots là dans sa bouche étant aussi une grande première, je les ai mis sur le compte de sa thérapie qui avançait et de la peur de me perdre qui avait du lui ouvrir les yeux !).......

J'ai malgré tout continué à garder mes distances mais il avait déjà repris le controle !

En août il est venu passer quelques jours avec moi et nos liens se sont ressérés.
Il y a deux semaines il m'a annoncé que nous partions passer 15 jours au japon en octobre que c'était son cadeau d'amour, que partir là bas ensemble était son plus grand rêve.....
Une attitude d'amoureux normal ;)

J'étais censée chercher du travail sur Paris pour le rejoindre mais je n'y arrivais pas car au fond de moi tout cela ne me convenait pas.
Je voulais fuir mais en même temps me sentait totalement sous son emprise.
C'est extrèmement difficile à expliquer à quelqu'un qui n'a pas connu ce que sont les rapports avec un PN. L'on est malheureux 99,9% du temps et pendant les 0,01% on espère pouvoir être heureux un jour !

Je sais depuis longtemps que nous ne sommes pas dans un rapport d'amour et que le problème est ailleurs. Mais à qui en parler quand je flanche ? A quoi me raccrocher ?

Donc peu à peu on sent la folie vous gagner. Entre culpabilité, espoir, empathie, perte de l'estime de soi, on n'a plus aucun repère.

Les questions qui annhilent à chaque fois ma volonté sont : "puisqu'il m'aime puis je l'abandonner ?" "avec mon amour peut il guerir ? être heureux?" !
Je sais cela peut faire rire et pourtant !
Non je ne suis pas mêre Theresa et pourtant !

Mais mère Theresa n'a plus de temps à perdre, elle a déjà gaché tant de choses à cause de ce "mauvais amour", elle doit se libérer.

28 septembre, 2005

10 mois de plus !

10 mois se sont écoulés depuis mon dernier post.

10 mois pendant lesquels, il a réapparu dans ma vie, y a à nouveau tout cassé me reprenant sous son emprise.
C'est parce que ces derniers jours je cherche de l'aide que je suis revenue ici. Revenue pour relire ce dont j'avais pris conscience et qu'il a su me faire oublier !

Si aujourd'hui j'ai à nouveau la force de me battre c'est indirectement grace à l'homme que j'évoque dans un de mes premiers posts, sans la "bouffée d'oxygène" qu'il m'a donné je ne sais où je serai aujourd'hui.
Le constat de mon incapacité à lui faire confiance, à lui donner mon amour m'a ouvert les yeux sur mon niveau d'aliénation et sur la gravité de mon état mental.

Il me faut continuer ce blog jusqu'à la victoire sur Le Monstre, car si ce n'est pas moi qui gagne, il me détruira.

Je sais ne pouvoir trouver aucune aide si ce n'est d'autres témoignages, des lectures, et la parole sur ce blog, qui me conforteront dans mon combat.

Mes termes sont guerriers et en me relisant je m'en rends compte mais c'est bien de cela qu'il s'agit.

Il est mon ENNEMI.

Si j'avais compris cela plus vite, je n'en serai peut-être pas là. Car au fond de moi, j'ai toujours cru qu'il m'aimait et les autres autour ont conforté cette idéee, ne sachant rien de lui, de nous. Puisqu'il m'aimait je pouvais souffrir ! J'en ris en l'écrivant ! le devoir, le sacrifice et tout ce que ma mère m'a transmis ! quel bullshit !

Je crois qu'enfin j'ai compris qu'il me HAIT pour ce que je représente et qu'il n'a pas. En tuant ce qu'il envie chez moi, il a l'impression d'exister, d'être quelqu'un plutôt que le rien qu'il sait être au fond de lui.

C'est cette haine qui répond à toutes mes questions, mes "pourquoi ?". Cette haine qui dégouline pour peu qu'on veuille la voir, pour peu que je l'admette, moi à qui ce sentiment est étranger !

Ce sont mes "comment est ce possible ?", "il ne peut pas penser ce qu'il dit ?" qui m'ont enlisé pendant toutes ces années ! Si j'avais pu admettre que la haine et la perversion existent, les choses auraient été plus simples, plus faciles et surtout il ne m'aurait pas choisi !!!!

Quand j'y pense !
Qu'il a du jouir de tomber sur si belle proie !!!!
J'étais rayonnante quand je l'ai connu, souriante , riant sans cesse, amusant la galerie, charmant l'auditoire, affirmant mes convictions idéalistes et altruistes !!!! Une vraie brebis de concours pour le loup qu'il est !
Une brebis qui a cru qu'elle sauverait ce vilain méchant loup, si terne, si éffacé, si triste (!)

Et moi la brebis-fée j'allais d'un coup de baguette magique et de poudre d'amour et de compréhension révéler l' homme brillant et heureux qui sommeillait en lui !!!
Ma capacité à vivre dans le rêve est véritablement affligeante !

Aujourd'hui je me regarde et je me fais peur.
Les moments où je suis moi même sont devenus de plus en plus rares. Si je n'avais rencontré Julien je ne sais à quel niveau de déchéance j'en serai aujourd'hui. Son intelligence, sa douceur, sa folie douce, son talent, ses talents, sont autant de rappels que Vincent est un minable ! Comme des petits cartons rouges que je peux m'agiter sous le nez quand je me sens à nouveau envahir par la compassion envers mon bourreau.


Cela fait deux ans que j'ai fui Paris pour le fuire lui et il a réussi à coup de msn quotidien (sans aucun intérêt), de coups de fils (sans aucun intérêt non plus) à me ferrer à nouveau comme une docile vache qu'on emmène à l'abattoir !


Donc me voilà à nouveau sur ce blog que je croyais pouvoir jeter (www.histoireajeter.blogspot.com) mais qui redevient d'une cruelle actualité !

11 janvier, 2005

Souvenir1

Nous étions chacun en couple de notre côté. Lui était fiancé et devait se marier en septembre. J'étais quant à moi enceinte de l'homme dont je partageais la vie depuis plus de 5 ans. Je ne le savais pas encore.
Nous nous sommes aimés comme une évidence, tout était simple, nous n'avions point de doute, nous étions égoïstes, nous étions amoureux.
Il a quitté sa fiancée, j'ai choisi d'avorter quand il m'a confié que son rêve était un enfant de moi.
Cela faisait 3 mois que nous nous connaissions.
(je vous passe le mal que nous avons fait autour de nous, j'en porte encore la culpabilité, mais ce n'est pas le propos de ce blog)
Je me souviens de cette période comme d'un moment d'euphorie, de bonheur incroyable, de rire, nous parlions alors de tout, je l'admirais.
J'avais toujours été une fille dynamique avec des tas de désirs et de projets et ensemble nous allions tout réaliser au delà de mes espérances.
Il devait partir vivre au Canada et m'avait bien entendu demander de le suivre. J'étais prête à tout, je sais que je serais allé au Pôle Nord s'il me l' avait demandé.
Nos décisions respectives vis à vis de nos conjoints s'étaient faites alors que nous étions moi dans le sud, lui à Montreal pour rencontrer ses futurs collaborateurs. Lorsqu'il m'avait annoncé qu'il avait annulé son mariage, j'avais pris la décision d'inclure notre relation dans l'avenir et avait parlé à mon compagnon.
Nous passions des heures au téléphone, à rire, à échanger des mots d'amour et des projets d'avenir.

Son anniversaire coïncidait avec la fin de mes vacances et son retour du Canada.
J'avais alors monté un jeu de piste qui le menait à Avignon pour nos retrouvailles.
J'avais choisi Avignon car la ville entière avait été dédiée à l'exposition sur la Beauté. Nous déambulerions comme le long d'un grand parcours artistique.
Le lieu d'arrivée était secret et notre excitation etait à son comble.
Il m'avait demandé de le rejoindre définitivement à Paris et j'avais donc emmenée toutes mes affaires, quitté mes amis et ma vie avant lui. Avignon devait marquer le début de notre vie commune.
Le premier jour avec lui a été un véritable bonheur, j'étais sur un nuage.
Le deuxieme jour j'avais déjà eu droit à de petites vannes que je mettais sur le compte de son stress car comme il me le rappella, c'etait le jour initialement prévu pour son mariage.
Je comprenais.
Le lendemain il s'est passé quelque chose que je n'ai toujours pas compris mais que j'ai identifié depuis peu comme la premiere réelle manifestation du PN.

Il était donc prévu que nous repartions ensemble sur Paris, pourtant le matin du troisième jour alors que nous étions censés être fou amoureux, il m'annonce qu'il va rejoindre un copain au bord de la mer !
Il en parle comme de quelque chose de normal et je n'ai alors aucune place dans ce projet.
Ce dont je me souviens à partir de là c'est d'être tombée comme dans un grand puit noir.......je ne reconnaissais plus l'homme que j'aimais tant, je ne comprenais pas ce qui avait pu se passer. Il ne repondait pas à mes questions sur le sujet, j'avais l'impression que nous ne parlions pas la même langue. J''étais totalement perdue et cela s'est terminé par une crise de nerf sur le quai de la gare tandis qu'il prenait avec le plus grand naturel un billet pour Marseille et que je repartais d'où j'étais venue!

Ce sentiment étrange QUE QUELQUE CHOSE CLOCHE, que l'homme en face de moi est DOUBLE, froid et SANS SENTIMENT, n'a plus quittée mon inconscient pendant les quatre ans qui ont suivi, mais je ne pouvais m'empécher de le chasser pour continuer à croire au véritable amour.

Pourtant à peine rentrée je m'inquiétais déjà pour lui !!!!
J'étais hystérique, suppliante, bléssée, perdue deux heures avant, et là, j'avais tout balayé. C'est lui qui souffrait, qui avait besoin de moi. Avait il pu joindre son ami ? avait il trouvé un hotel ? lui qui ne supportais pas d'être seul !
Vous le croirez ou non, j'ai appelé une centaine d'hotels à Marseille !!!!! après avoir laissé des dixaines de messages sur son repondeur. Il a fini par appeler, je lui manquais (sic) il était perdu, il voulait me voir, me rejoindre !!!!!!
Je me suis occupée de lui réserver son billet et ai tout annulé pour être avec lui !!!!

Je sais qu'aujourd'hui avec du recul cela parait hallucinant, me parait totalement surréaliste.
Jamais je ne me suis laissé mal traiter par quelqu' un auparavant. Je suis plutôt ce qu'on appelle une forte personnalité qui sait tres bien se faire respecter, en tout cas qui savait....

Après cet épisode que j'ai alors mis sur le compte de LA PASSION (ah! la passion!), les choses sont revenues dans l'ordre.

Comment en arrive t'on là

Bien entendu l'on ne tombe pas amoureuse d'un Pervers Narcissique ;) on tombe amoureuse d'un homme charmant, gentil, attentionné, on tombe amoureuse quoi!
Ce n'est que plus tard que monsieur va changer ou plus exactement montrer son vrai visage. Au départ il pose seulement des jalons pour vous amener tout doucement vers le pire.
Quiproquos, petites brimades, mensonges, il teste vos réactions.
Vous lui pardonnez tout car le pauvre, il a tant besoin de vous, vous allez le sauver ! N'est il pas l'amour de votre vie, celui qui va donner un sens à vos espérances.
Un jour il va trop loin et vous prenez le coup en plein coeur, vous cherchez à comprendre, qu'avez vous fait ?qu'avez vous dit ? Vous ne trouvez pas mais cela doit venir de vous ......Vous allez tout faire pour vous rattrappez d'autant plus qu'il vous redis combien il a besoin de vous. Vous passez l'éponge, heureuse de le retrouver mais au fond de vous ce sentiment d'incomprehension va subsister, et grandir progressivement alimenté par des tas d'autres petits événements.
A partir de là, il souflera le chaud puis le froid vous rattrapant toujours au vol, vous laissant emplie de tristesse, d'incomprehension, de culpabilité. Il souffre et c'est de votre faute !!!!

Ceci pourrait paraître presque drôle s'il ne s'agissait pas de manipulation mentale visant à vous détruire, vous si ouverte, si comprehensive, tolérante, vous admirée pour votre force de caractère. Car c'est ainsi que le PN va choisir sa proie.
Vous avez ce qu'il envie le plus et qui lui fait cruellement défaut, une personnalité et pour cela il vous hait car vous lui renvoyez son vide intérieur. Vide né de l'enfance pendant laquelle il n'a pu se construire, mais là dessus nous reviendrons plus tard, car aujourd'hui c'est vous le centre de mon intérêt.

Vous qui arrivez ici devant ces lignes, épuisée, abimée.
Vous qui arrivez ici et qui y croyez encore, à, son amour pour vous, à la complexité de la vie, au sacrifice, au don de soi.

10 janvier, 2005

Préambule2

Je pensais créer ce blog pour dresser une sorte d'état des lieux du sujet mais force m'est de constater que je vais devoir passer par une periode d'"autoanalyse" afin d' évacuer la douleur et prendre du recul. Raconter certains épisodes de ma relation avec v, mettre des mots sur les émotions qui me submergent. Pleurer , encore.......mais pour la dernière fois.
J'intercalerai au milieu de ce que je veux considerer comme un témoignage, des parties traitant directement du PN (pervers narcissique), des conseils, des explications.


07 janvier, 2005

Préambule1 (suite)

Il a été difficile (ça l'est toujours d'ailleurs) de coller cette étiquette sur un homme que j'ai tant aimé. J'ai d'abord cherché à me remettre en cause, à regarder de mon côté. J'étais peut-être moi aussi une menteuse, manipulatrice !
Mais même si cela était vrai cela ne suffisait pas à expliquer le chaos de notre relation et ce mur entre nous. J'ai donc cherché ce qu'était un P(ervers) N(arcissique). Ce que j'ai trouvé est assez "violent" dans le sens où l'autre vous apparait enfin comme un monstre ! Comment a t'on pu aimer un monstre ? comment est ce possible?

Aujourd'hui le déclic vient de se faire et je suis en train de craquer, tellement les souvenirs s'entrechoquent, m'inondent.......
Toutes les souffrances ressurgissent et m'emmènent jusqu'au bord du gouffre au dessus duquel je me suis déjà penché pendant ces années de cauchemards.
Cela fait pourtant plus d'un an que j'ai fui, sans savoir alors QUI je fuyais, mais par instinct de survie (le mot n'est pas trop fort).
Aujourd'hui tout devient lumineux et réappuie sur mes plaies. Les vannes viennent de lacher et la colère submerge tout. Cette colère qui a remplacé si brutalement la tristesse et sa cohorte de questions sans réponses, de culpabilité devant mon incapacité à rendre heureux un homme que je croyais "gentil" !, de sentiment d'echec, de peur de devenir folle...

06 janvier, 2005

Préambule1

Je me suis très vite rendu compte que les réactions de v n'étaient pas "normales", ne correspondaient à rien de ce que je connaissais et surtout qu'elles provoquaient chez moi une souffrance mélée d'incompréhension et d'incrédulité tout aussi inconnue.
Intéressée depuis toujours par la psychologie et désireuse de comprendre son fonctionnement ainsi que le mien, j'ai beaucoup lu, beaucoup parlé, me suis beaucoup documentée .
A l'époque je cherchais un moyen de rétablir la communication avec lui et portais en moi une écrasante culpabilité qui avait sérieusement entamé l'estime que j'avais de moi-même.
Comment notre relation aussi belle à ses débuts, avait elle pu dégénérer de la sorte ?!! j'ai cru devenir folle, j'ai cru mourir de douleur, j'ai pensé mettre fin à mes jours, je me suis isolée, me suis retrouvée face à mes démons, sans comprendre ce qui se passait.
Son côté "docteur Jekyll et mister Hyde" m'a d'abord orienté vers la schyzophrénie. Pour la première fois de ma vie je me suis inscrite sur un forum et ai écouté la détresse des malades et de leurs familles, de leurs conjoints. J'ai retrouvé parmi eux certains symptomes de v quand il se renfermait, devenait agressif et comme dénué de sentiments. J'ai cherché à comprendre ce qu'il pouvait ressentir à ces moments là.
J'ai écrit mon histoire en espérant apprendre les clefs qui l'appaiseraient.
Pour la première fois je partageais avec d'autres les mêmes souffrances : l'incompréhension, la culpabilité, le rejet, les reproches.
Mais je partageais aussi cet amour presque fou, qui vous fait vous oublier dans une relation ingrate avec cet espoir qu'un jour on retrouvera celui que l'on a aimé, comme si il allait revenir d'un funeste voyage.

Rencontrer d'autres personnes vivant une situation similaire m'a ôtée un poids. Je n'étais pas folle et l'espoir était permis puisque je pouvais mettre un nom sur son comportement. Cela m'a véritablement aidé à retrouver confiance.

Je savais que quelque chose n'allait pas, je savais que cela ne venait pas de moi, mais qu'était ce ?
Bien plus tard, j'ai découvert par hasard à travers des témoignages dans lesquels je me retrouvais et reconnaissais v, que d'autres vivaient ou avaient vécu exactement la même chose que moi. J'ai découvert que derrière un tel comportement se cachait quelque chose de précis, quelque chose de dangereux. J'ai découvert ce que certains psychotherapeutes appellaient un PERVERS NARCISSIQUE.
Cela a été un choc car les mots "pervers" et "narcissique" me faisaient encore plus peur que schyzophrénie. J'ai donc cherché à comprendre.

04 janvier, 2005

Renaissance


Renaissance
Originally uploaded by liloue.
A Julien qui m'a réappris ce qu'aimer et être aimée vraiment, veut dire.

reconstruction et aide

J'ai choisi cet endroit pour raconter ma souffrance mais aussi mon évolution au cours de ces années ainsi que la période de reconstruction que j'ai entamé depuis un an. Ce blog n'a comme but narcissique que celui de me libérer de mes démons et de comprendre pour pouvoir enfin "classer" cette période . Mais avant tout, je l'imagine comme une aide pour celles ou ceux qui vivent une histoire similaire à la mienne. J'essaierai d 'apporter les réponses aux questions que je me suis posées et qui sont éssentielles pour comprendre ce qui se passe, pour ne pas douter de sa propre santé mentale, pour se relever.


Je remercie toutes les personnes qui se sont confiées sur la toile, les victimes qui par leurs témoignages m'ont aidée à ouvrir les yeux et m'ont par là même donné envie de livrer mon expérience pour aider à mon tour.
Merci tout particulierement à Julie dont le blog ( http://pervertus.skynetblogs.be) a été le catalyseur de beaucoup de choses.